hommages

« Gaëlle Choisne :  TEMPLE OF LOVE »
Béton Salon, Centre d’art et de recherche, Paris
5 septembre – 15 décembre 2018
Commissariat / Lucas Morin

>>> Lien vers le site de Béton Salon

Extrait des documents d’exposition: “ (….) Gaëlle Choisne a souhaité mettre en avant cette artiste marginalisée voire oubliée dans les dernières décennies, souhaitant s’inscrire dans une généalogie artistique et lui rendre hommage. Elle s’est par ailleurs autoproclamée membre du mouvement ‘Survival Art’.”

Vue de l’exposition de Gaëlle Choisne, TEMPLE OF LOVE à Bétonsalon – Centre d’art et de recher­­che, Paris, 2018. Image © Aurélien Mole

 

Hessie
Grillage (No.Inv.067), 1980
Broderie de fils beige, gris et marron sur tissu de coton, 71,4 x 72 cm.
Image © Aurélien Mole

 

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« Mohamed Bourouissa, Urban Riders »
Musée d’Art moderne de la ville de Paris
26 janvier – 22 avril 2018
Commissariat / Odile Burluraux & Jessica Castex

L’artiste Gaelle Choisne a été invitée par Mohamed Bourouissa à réaliser un workshop pendant son exposition. Elle a fait le choix de présenter une œuvre de Hessie, Bâtons Pédagogiques.

>>> Lien vers le site du MAM

 

« Le projet Horse Day a permis à Mohamed Bourouissa d’observer la coexistence des communautés dans la société américaine, leur représentation et leurs liens. En repensant le projet pour un musée français, l’artiste convoque cette réflexion à la lumière de sa propre histoire et de la mémoire nationale.

S’intéressant à la notion de référent culturel, il invite des artistes avec lesquels il partage ce questionnement à mener des workshops qui prennent place dans un espace dédié de l’exposition.

Sur invitation de Mohamed Bourouissa, dans le cadre de l’exposition Urban Riders, Gaëlle Choisne invite un groupe d’hommes érythréens, afghans, syriens ou soudanais à rendre hommage à Hessie, une artiste cubaine féministe qui a résidé en France de 1962 à sa mort en octobre dernier, à travers une œuvre : les « bâtons pédagogiques ».

Hessie a exposé au Musée d’Art moderne en 1975 et n’y a laissé que peu de traces de son passage, perpétuant cette absence plus générale des artistes-femmes noires dans les institutions françaises.

Un mouvement, le Survival art, est né au travers de l’œuvre d’Hessie, une affirmation d’un art de la survivance. Cette résistance, cette survivance comme sujet, comme objet, comme geste, comme attitude, comme pensée, est au cœur de la démarche de Gaëlle Choisne.

Gaëlle Choisne propose des paysages sculpturaux au carrefour de la photographie et de la sculpture. Elle transforme, hybride, entretient la confusion entre photographie et sculpture pour questionner le statut de l’image.

Son workshop s’articule autour d’une peinture-sculpture murale in-situ, qu’elle a réalisé dans un geste intuitif et pictural. Cette surface deviendra le support qui accueillera les bâtons empruntés à Hessie. Gaëlle Choisne propose aux intervenants de s’approprier ce mur afin, d’eux aussi, laisser une trace au Musée. »

 

« Dans un geste premier et universel auquel les bâtons pédagogiques font référence, je souhaite créer une œuvre collective. Art de survie, survivre grâce à l’art est aussi une manière de trouver une échappatoire vers l’imaginaire. » – Gaëlle Choisne.

 

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« Dans ce cadre, Gaëlle Choisne choisira d’éclairer les angles morts de l’histoire passera par la figure de l’artiste Hessie, disparue l’an dernier. En 1975, le Musée d’Art Moderne consacre une rétrospective à l’artiste d’origine cubaine Hessie. A partir de matériaux pauvres et domestiques, elle fait de la toile écrue le site d’une organisation spatiale minimaliste rigoureuse dont la radicalité n’a rien à envier à une homologue peintre américaine révérée comme Agnes Martin. Mariée au peintre DADO, ce sera cependant lui qui s’arrogera les honneurs, au point que le musée ne conserve aucune œuvre ni archive de l’artiste. Pour pallier l’absence de cette artiste femme et de couleur, Gaëlle Choisne écrit des textes à propos de son travail et emprunte une œuvre à la galerie représentant désormais l’estate de Hessie. Se réclamant à son tour du mouvement du « Survival Art », elle mènera dans cet espace d’archives alternatives des ateliers avec des populations migrantes. »

Ingrid Luquet-Gad, extrait de « L’art français vit-il enfin son moment de décolonisation ? », paru dans les Inrocks du 14 avril 2018.

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Vue d’exposition : Au fond l’œuvre de Hessie, à droite la peinture-sculpture murale de Gaelle Choisne.

 

///Liste des œuvres exposées

Bâtons pédagogiques (No.Inv.023), 1972
Broderie de fils marron et rose sur tissu de coton, 49 x 70 cm.